Regard d’expert : antidérapant, mode d’emploi

C!Print - finition - Le 25/05/2020

 

Les impératifs de respect de distanciation physique mis en place dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 obligent les entreprises et les lieux accueillant du public à mettre en place davantage de signalétiques au sol.

Des applications qui nécessitent d’être antidérapantes pour des raisons évidentes de sécurité.

Le point sur le sujet avec notre exposant : EPS Postprint, spécialiste de la finition graphique.

Gare Paris @Oxy

  • Existe-t-il aujourd’hui un cadre législatif qui encadre la pose de signalétique au sol ?

Que ce soit pour un adhésif imprimé à poser dans un hall de gare ou pour un revêtement de sol effet « terre battue » pour le rayon « Basket » d’une enseigne de sport, les supports destinés aux lieux recevant du public doivent répondre à certaines garanties en termes de sécurité.
En cas d’accident, le site peut en effet être tenu responsable s’il a commis une faute : c’est l’article 1240 du Code civil. C’est le cas, par exemple, si les allées d’un magasin sont encombrées ou glissantes. En cas de souci, l’enseigne se retourne en général vers son fournisseur afin de réclamer réparation, si ce n’est plus.

  • Quelles sont donc les précautions à prendre ?

La classification DIN 51130 (février 2014) ainsi que la norme NF P 05-011 (août 2019) définissent les caractéristiques liées aux risques de chute par glissade pour les locaux accessibles aux piétons.
Ces classifications s’effectuent local par local, que celui-ci soit accessible aux personnes munies de chaussures (classe PC pour Pieds Chaussés) ou aux personnes circulant pieds nus (classe PN). On parle ici de lieux tertiaires accessibles au public mais aussi de sites industriels.
Pour le calcul en pieds chaussés par exemple, un assistant marche d’avant en arrière sur un plan recouvert du revêtement à tester puis on incline ce plan graduellement jusqu’à ce que la déclivité entraîne le glissement. On accède alors à un classement R dont vous retrouverez les principales données dans le tableau ci-dessous :

©EPS Postprint-tableau

  • Quelles solutions préconisez-vous ?

Il existe des solutions pour chaque cas de figure, que ce soit avec des films de plastification ou des vernis.
Les films de plastification (avec ou sans PVC) proposent généralement des classements R10 ou R11. Ils ont pour avantage de pouvoir être déposés sur la majeure partie des supports imprimés ou non, afin de transformer un simple adhésif en un support antidérapant normé offrant toutes les caractéristiques requises pour la sécurité des piétons. Cette solution sera privilégiée pour les petites à moyenne quantité et les utilisations en extérieur.
Le vernis UV antidérapant quant à lui offre une classification R9, idéale pour tous les lieux d’intérieur comme les hôpitaux, halls de gare, aéroports, grandes surfaces, etc. Cette solution est idéale pour les moyennes et grandes quantités. Le vernis UV antidérapant s’applique de la même façon qu’un vernis UV classique, quel que soit le support.
Plus économique et écologique que la plastification, le vernis UV est la solution privilégiée pour les utilisations intérieures ou couvertes.

Photo de Une : @Louis Hansel

 

Pour aller plus loin :

Vernisseuse UV d’EPS : une solution de finition éco-durable