Le marché de l’impression numérique et ses mutations

C!Print - Communication Outdoor & Enseigne - Décoration intérieure & Corporate - Digital Media & objets connectés - Display & Evénementiel - Image, couleur & Graphisme - Impression 3D & Communication en volume - Le textile grand format - Offset & Sérigraphie graphique - Packaging & étiquette - Personnalisation & Marquage - Retail & Agencement commercial - Supports & Medias - Le 20/05/2015

C!Print a fait appel à l’EMLYON Junior Conseil afin de réaliser une étude de marché sur les mutations du marché de l’impression numérique. L’enquête a été réalisée durant l’édition 2015 du salon de Lyon auprès d’un échantillon de 449 visiteurs. En voici les principaux enseignements…

 

Les profils interrogés

les profils interrogés

 

Les transformateurs :

Sur les 449 acteurs interrogés, 56 % étaient des transformateurs (imprimeurs et prestataires en communication visuelle pour la plupart). Ce groupe est composé essentiellement de Très Petites Entreprises : 70 % emploient moins de 10 salariés et une proportion équivalente réalise un chiffre d’affaires de moins de 2 millions d’euros. Alors qu’ils déclarent comme activité principale l’impression numérique grand format, les transformateurs ne se limitent pas pour autant aux activités d’impression. Le jet d’encre solvant et éco-solvant représente la plus grande part de leur chiffre d’affaires (43 %), mais la découpe (23%) arrive juste derrière, avant même les autres techniques d’impression. Une diversité des techniques qui leur permet de mieux répondre à la demande, étant donné que, du côté des secteurs d’applications, la communication et la signalétique représentent la part la plus importante du chiffre d’affaires pour 56,6 % des interrogés.

 

Les agences spécialisées dans les supports promotionnels :

13 % des interrogés sont des agences de communication spécialisées dans les supports promotionnels. Distributeurs d’objets et de textile publicitaires, ils sont 41,7% à avoir fait le choix d’intégrer les solutions de marquage, essentiellement en impression numérique et en transfert (à 48 % dans les deux cas).

 

Les prescripteurs :

Le panel de l’étude comprend 19 % de prescripteurs. Soit, dans ce contexte : des architectes, designers, agenceurs, décorateurs ou graphistes, mais surtout, pour la moitié d’entre eux (50,6 %), des agences de communication.

 

Les clients finaux/annonceurs :

7,1 % de clients finaux ont répondu à l’enquête. Qu’ils soient issus du commerce et de la distribution, de l’industrie ou de l’administration publique, les domaines d’activité qui les intéressent sont la personnalisation, l’événementiel, le digital média, la décoration et l’architecture. Ils sont aussi en attente en grande majorité (68,8 %) de veille et de sourcing dans le domaine de la communication.

 

La communication au cœur du marché :

Face à des marchés en mouvement et même si chacun est conscient de la nécessité de diversification, la communication reste perçue comme un marché fort et incontournable pour des raisons diverses selon les profils :
– Les prestations de communication visuelle et de signalétique représentent 56,6 % du chiffre d’affaires des transformateurs. Et quand on les interroge sur leurs secteurs en développement, 31,6 % déclarent avoir des projets en cours en matière de communication ou de signalétique
– La communication est le secteur qui suscite le plus l’intérêt de la part des clients finaux (68,8%)
– Les agences spécialisées dans les articles promotionnels envisagent de diversifier les supports mais tout en restant dans la communication (autres supports de communication à 51,2%, bannières et kakémonos à 34,9%)
– Enfin, c’est aussi une évidence pour 50, 6% des prescripteurs interrogés qui sont des agences de communication
D’une manière générale, la communication apparaît comme un refuge face à d’autres secteurs que les acteurs du marché ne savent pas forcément comment aborder comme nous allons le voir plus loin.

Communication et signalétique : marché de prédilection des transformateurs2

 

Décloisonnement : le maitre mot des marchés du print

Pour autant, les marchés bougent et le moteur du mouvement est moins la technique que le secteur d’application. Lorsque les transformateurs interrogés parlent d’avenir, s’ils n’anticipent pas d’évolution flagrante dans les deux ans concernant les activités d’impression, la moitié (50,6 %) sont déjà présents sur 3 secteurs d’application ou plus et sont conscients de la nécessité de poursuivre cette diversification. 70 % des interrogés sont conscients de la nécessité de développer de nouveaux marchés et de se diversifier sur de nouveaux secteurs d’applications. Dans la même dynamique, 70 % des agences spécialisées dans les supports promotionnels affirment commencer à développer d’autres produits et d’autres services. Pour les prescripteurs (graphistes indépendants, designers ou agences de communication), le décloisonnement passe notamment par l’intégration de solutions d’impression : c’est le cas pour 40 % d’entre eux. Sur un autre rythme, les clients finaux commencent également à franchir ce pas : 30 % sont déjà équipés et l’intégration est appelée à augmenter de 12% dans les deux ans à venir.

 

Qui est intégré en solution d’impression ou de marquage ?

Qui est intégré en solution d’impression ou de marquage ?

 

Un marché qui attire les créateurs d’entreprise :

Le secteur est en mouvement et les créateurs d’entreprise (4,4 % des interrogés) ne s’y sont pas trompés puisque 74 % d’entre eux envisagent d’entrer sur le marché de l’impression dans l’année. Ils s’orientent plus volontiers par l’application que par la technique pure. Près de la moitié d’entre eux (47,4 %) ont décidé d’y entrer suivant une logique de niches applicatives. Ils sont beaucoup moins nombreux (15,8 %) à suivre de près les innovations technologiques et techniques.

 

Diversification : réalité du marché et mesures engagées :

70 % des transformateurs interrogés déclarent vouloir se diversifier mais, dans les faits, 43,8 % d’entre eux n’ont pas encore agi dans ce sens. La première tendance d’évolution citée est celle de l’affichage dynamique. 81 % des transformateurs interrogés considèrent que le digital média a ou aura (dans un délai maximum de 5 ans) un impact sur les marchés de l’impression numérique. La décoration intérieure est une autre évolution envisagée pour 24,5 % des interrogés. Qu’ils soient conscients d’une évolution imminente (affichage dynamique) ou souhaitent se diversifier (décoration intérieure), ils restent pour autant timorés face à ce constat. Ils ne semblent pas toujours savoir comment se lancer et restent plutôt dans l’expectative. Sans doute parce que ces deux secteurs représentent moins des évolutions de leur offre existante que le développement d’une nouvelle offre à part entière (nouvelle technique, nouveau marché, nouveaux acteurs…).

 

La nécessaire diversification des transformateurs, entre désir et réalité

4

 

Evolution de la demande : quelles réponses attend le marché ?

L’évolution de la demande est essentiellement ressentie par les transformateurs sur les délais de livraison (80 %), viennent ensuite le besoin de plus de personnalisation (47 %), l’attente d’une offre globale (28 %) et l’accompagnement en création et design (28 %). La demande s’oriente donc plus volontiers vers une couche de services supplémentaires que vers une évolution technique à proprement parler. Face à ces nouvelles exigences, les réponses apportées par les transformateurs sont diverses et bien que les personnes interrogés citent en tête le raccourcissement des délais de livraison, il est intéressant de constater que les développements envisagés répondent moins à cette pression qu’ils ne la contournent. En effet, l’augmentation de la cadence n’est citée que de façon marginale et on distingue plutôt quatre démarches majeures : la visite des salons professionnels (39 %)
, l’intégration de personnel qualifié dans ces domaines (35,5 %), le recours à la sous-traitance (32 %) et les échanges avec les confrères (29 %).
 

L’évolution de la demande client vue par les transformateurs : les principales attentes

5

 

Le besoin d’information et d’accompagnement

Face à des marchés en pleine évolution et des acteurs qui se repositionnent, les salons professionnels restent une réponse forte à la demande d’information partagée par tous : 39 % des transformateurs, 66,7 % des prescripteurs et 53,1 % des clients finaux choisissent de visiter des salons pour s’informer sur les innovations au niveau des techniques et des applications. Nouveaux venus dans les salons professionnels, prescripteurs et clients finaux ont à peu près les mêmes motivations : la recherche de nouveaux matériaux à personnaliser (62 % prescripteurs et 68,8 % des clients finaux), la recherche de prestataires (50 % des prescripteurs et 40,6 % des clients finaux) et la veille technique (65 % des prescripteurs et 40,6 % des clients finaux). Par ailleurs, l’accompagnement externe semble être un enjeu stratégique pour le développement des transformateurs. 44,2% estiment avoir besoin d’un accompagnement externe sur les 3 problématiques principales suivantes : développement technique (51,4 %), développement commercial (37,8 %), stratégie (27 %).

 

Les salons, une source d’information plébiscitée par tous

6

 

Evoluant dans une réalité mouvante, transformateurs, prescripteurs et clients finaux sont donc en demande d’un accompagnement fort. Tous recherchent une information de qualité, une mise en situation des techniques et des matières. Tout comme ces marchés en mouvement perpétuel, l’accompagnement doit être dynamique. En recherche de cette nouvelle forme d’accompagnement, les interrogés ont plébiscité le salon C!Print qui parcourt les évolutions du marché de la veille technique au sourcing de prestataires, met en application les innovations dans l’atelier PLUG&PLAY et développe de nombreux formats de contenus. Autant d’outils et d’initiatives qui permettent de prendre le pouls du marché pendant les 3 jours du salon et tout au long de l’année.