Carnet : Laurent Blasquez reprend les rênes d’ALCORA TRACEUR
29/09/2023
LeL’ancien directeur France de Roland DG, Laurent Blasquez, revient sur le devant de la scène en prenant la direction d’Alcora Traceur. Spécialiste dans la distribution de solutions pour les professionnels des industries graphiques, Alcora Traceur est aujourd’hui le deuxième revendeur d’équipement Roland en Europe et nourrit l’ambition de devenir la référence en termes de vente de produits numériques. Entretien avec son dirigeant.
Quel a été votre parcours depuis votre départ de la direction de ROLAND DG ?
J’ai passé près de 10 ans à la direction de Roland France. Je suis parti en 2016, la société était fortement profitable et une nouvelle génération de cadre talentueux avait émergé. Ils sont d’ailleurs toujours à la direction de la société aujourd’hui, avec de très bons résultats. J’avais la possibilité de diriger la société à un niveau géographique plus large, mais je ne savais plus franchement quoi apporter de neuf. J’avais besoin de me renouveler intellectuellement. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité changer de secteur d’activité. J’ai racheté l’entreprise qui m’avait embauché suite au retrait de ses actionnaires japonais et l’ai remise sur pied, tout en assurant sa pérennité en l’arrimant à un grand groupe français.
Pourquoi prendre la direction d’ALCORA TRACEUR aujourd’hui ?
L’entreprise a débuté il y a douze ans en tant que société de services et depuis trois ans, une activité de vente de machines a été mise en place. Le chiffre d’affaires a été multiplié par quatre depuis 2020 et Alcora est devenu le second revendeur Roland en Europe. Les besoins en termes de management, de trésorerie, de connaissances juridiques et financières ont également évolué et Loïc Alarcon, son fondateur, m’a demandé de l’accompagner pour poursuivre le développement de l’entreprise.
Par ailleurs, c’est un secteur dont j’apprécie les acteurs. J’ai formé certains d’entre eux, connu et ferraillé avec d’autres. C’est un milieu fort et en pleine évolution. Je suis persuadé qu’Alcora peut y jouer un rôle majeur dans les prochaines années. Mon ambition est de faire de cette entreprise la référence en termes de vente de produits numériques.
Comment pensez-vous mettre en œuvre cette ambition ?
La facilité et la fluidité que nous connaissons aujourd’hui dans certaines tâches du quotidien est une innovation. Par exemple, une logistique à J+1 est devenue le standard des grandes entreprises du secteur. Mais vous y perdez souvent en contact humain : plus de contact dédié, vous accédez à un serveur vocal, puis à une plateforme, etc.
Chez nous, aucun serveur vocal, une amplitude horaire large, des contacts dédiés : cela reste une priorité.
Nous voulons atteindre le meilleur niveau logistique, mais en maintenant et développant ce qui a fait la force d’Alcora jusqu’à présent, ses salariés qui ont tous été des utilisateurs de machines avec un profil très technique, et qui peuvent accompagner leurs clients beaucoup plus loin.
Quels sont selon vous les risques pour une entreprise du secteur aujourd’hui ?
Les industries graphiques, comme toutes les industries, sont sensibles aux fluctuations économiques. La hausse des taux, le remboursement des PGE… Sans évoluer à un niveau macro-économique, cela affecte nos clients et par conséquent les entreprises qui évoluent dans ce secteur. J’ai connu en quinze années des entreprises qui sont montées très haut, mais peu s’y sont maintenues. Plusieurs raisons expliquent cela : le fait que les dirigeants partent ou ne se renouvellent pas, que les sociétés grossissent à l’excès et se retrouvent avec un niveau de charges trop important, difficile à gérer en période de crise, etc. Nous ne souhaitons pas qu’Alcora devienne une méga-entreprise du secteur. Ce doit être une entreprise qui apporte de la compétence et de la joie à ses clients et à ses salariés.